Mohamad      Sobeih,      secrétaire       général adjoint de la      Ligue arabe        chargé du dossier      palestinien,      s’exprime       sur l’éventuelle      relance des       négociations indirectes      entre       Palestiniens et      Israéliens.
      Al-Ahram      Hebdo       : Peut-on confirmer      aujourd’hui, au vu des efforts      diplomatiques      américains et      arabes, que        les négociations de      proximité       entre Israéliens et      Palestiniens      vont       reprendre prochainement ?
            Mohamad      Sobeih       :       Nous      ne pouvons       pas confirmer que les      négociations      vont       reprendre, car nous      ne sommes       pas prêts à        la moindre concession en      ce qui       concerne l’arrêt de la      colonisation,      ou même      ce que      l’on       appelle l’extension      naturelle des colonies,      ainsi que       les gestes de provocation      israéliens.       Lorsqu’Israël      parle de       nouvelles colonies, cela      signifie       simplement l’arrêt des       discussions. Donc,      rien n’est      sûr pour le moment,      si l’on      peut       garantir que      l’Etat       hébreu stoppera      ses      activités de      colonisation,      alors on       peut garantir la reprise       des pourparlers. Or,      toutes les       expériences du passé      ont prouvé      qu’Israël       ne tient pas      ses       engagements. Ceci      a été      prouvé encore      une fois       début mars, lors de      l’annonce de la construction de      nouvelles colonies en      même temps       que celle de la reprise       de négociations      indirectes. Les      agissements       d’Israël montrent tout      simplement       qu’il ne      veut pas       d’Etat palestinien.
      — Face      à ce      scepticisme,      pourquoi       donc les Arabes      ont-ils       soutenu la reprise des       négociations       indirectes       ?
      — Les      Arabes       veulent avant tout      donner une       chance à       l’administration du      président       américain, Barack      Obama, pour       qu’elle tente de      convaincre       Israël de reprendre      réellement le      processus de      paix et       d’éviter les actes de       provocation. Si      Israël ne      répond pas aux      pressions       américaines,       ce sera un coup      dur non       seulement pour le processus       de paix,       mais aussi pour la      Maison Blanche.
      — Y a-t-il       des pressions      américaines       sur les Arabes et les      Palestiniens pour      qu’ils       acceptent la reprise des       pourparlers       ?
      —      Nous       n’acceptons pas les pressions      mais nous      voulons un      processus de      paix sous       le signe de la transparence.      D’autre part,      nous ne      sommes pas       prêts à      céder sur      nos       demandes ni      à faire des concessions.      Chacune des parties      doit respecter      ses       devoirs.
      —      Qu’en       est-il des garanties      que les       Palestiniens auraient      eues de la part des      Américains pour la      relance des       négociations       ?
      — La      partie       palestinienne       est       celle qui se montre      toujours       prête à la      relance du      processus de      paix. Mais      il y       a eu, en       effet, un échange de      lettres       entre l’Autorité      palestinienne et      l’administration      américaine.       Certaines      informations      confirment       que des garanties      ont       effectivement été      données.      Mais les       Palestiniens refusent de      rendre       publics ces      détails et       c’est d’ailleurs      leur droit.
Propos recueillis par      Maha Salem