| [ 16/04/2010 - 03:09 ] | 
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|             Gaza – CPI      La hausse de toutes sortes de cancer et d’insuffisance rénale,  dans la bande de Gaza, est de plus en plus remarquable, confirme Dr.  Youssef Ibrahim, président du bureau de l’environnement de la Bande. Ces  hausses sont les conséquences de ce phosphore blanc et de cet uranium  utilisés par les forces israéliennes d'occupation au cours de leur  guerre criminelle menée contre Gaza l’année dernière.         Dans une interview exclusive donnée à notre Centre Palestinien  d’Information (CPI), Ibrahim souligne que ces forces avaient utilisé des  produits dangereusement toxiques. Ces produits se sont infiltrés dans  le sol palestinien et l’ont par conséquent contaminé. L’uranium, le  zinc, le mercure, le cobalt et d’autres produits cancérigènes ont été  trouvés dans les corps des victimes de cette guerre israélienne  criminelle.         Le président du bureau de l’environnement a saisi l’occasion de  cette interview pour lancer un appel de détresse à tous les pays du  monde et aux organisations et institutions internationales comme  régionales pour intervenir de façon urgente afin d’éviter les effets  désastreux de l’agression sioniste sur l’environnement palestinien de la  bande de Gaza.         Dr. Youssef Ibrahim, président du bureau de l’environnement de  la Bande, nous fait part de son point de vue, dans l'interview exclusive  ci-après, traduite de l'arabe et résumée par nos soins.         Des munitions et des déchets         CPI : Les autorités  de l’occupation israélienne, au cours de leur guerre menée contre la  bande de Gaza l’année dernière, ont frappé l’environnement de la Bande  de manière très dangereuse. Voulez-vous nous donner un peu plus  d’explication ?      Dr. Youssef Ibrahim :  Tout d’abord, nous voulons remercier votre Centre Palestinien  d’Information (CPI) pour l’attention qu’il donne à cette question  sensible et tellement dangereuse. Nous demandons par ailleurs à tous les  médias d’en faire de même et de mettre sous la lumière les pratiques de  l’occupation israélienne. Et nous, pour notre part, nous confirmons que  les forces israéliennes d'occupation ont eu recours à pas moins de 35  sortes de métaux toxiques. Et naturellement, ces produits laissent leurs  effets néfastes sur l’environnement palestinien au moins sur deux  niveaux : les armes et les munitions utilisées au cours de l’agression,  puis leurs déchets. Et en passant en revue les échantillons et  les conséquences par le ministère de la santé, lors d’une conférence  donnée à son siège de Gaza, il s’est avéré que ces produits s’étaient  infiltrés dans le sol palestinien et les corps des martyrs. Le climat de  la bande de Gaza ne fait que confirmer la dangerosité de cette nouvelle  donne. Un grand niveau d’uranium, de zinc, de mercure, de cobalt et  d’autres produits très toxiques et très dangereux et cancérigènes pour  la santé y a été trouvé. Il faut alors une réaction internationale  sérieuse et efficace pour sauver la bande de Gaza. Une catastrophe  menace effectivement et directement la bande de Gaza.      Les effets des éléments  toxiques         CPI : Ces produits  toxiques et dangereux, comment pourront-ils réagir sur l’environnement  de la bande de Gaza ?      Dr. Youssef Ibrahim :  Si ces produits se sont infiltrés dans les corps des martyrs, ils  touchent nécessairement les corps des vivants. On s’attend  malheureusement à l’apparition de toutes sortes de cancer et à des  naissances malformées. Et l’infiltration de produits toxiques dans le  sol et dans l’air affectera la faune et la flore de la Bande. J’ai peur que beaucoup d’arbres de la  Bande trouvent la mort et que ces produits toxiques aient pénétré les  légumes et les fruits mangés par l’homme. Ces produits se sont infiltrés  dans la nappe aquifère… Ainsi, la pollution touche l’homme, la pierre,  l’arbre, le sol, le climat, tout l’environnement de la bande de Gaza.  Les conséquences néfastes de tout cela apparaîtront dans les petites  années à venir et à long terme.      Les terres agricoles         CPI : Cette  dangereuse pollution a-t-elle touché une grande superficie de la bande  de Gaza ? Avez-vous des chiffres à nous donner ?      Dr. Youssef Ibrahim :  Une hausse d’une pollution dangereuse a été remarquée dans le sol, dans  l’air et surtout sur les bâtiments bombardés par les forces  israéliennes d'occupation. Le sol et les terres agricoles ont  directement été touchés. En fait, les forces israéliennes d'occupation  ont délibérément bombardé de vastes terrains agricoles et y ont fait des  fosses profondes. De vastes surfaces sont donc polluées par ces  produits toxiques ; les tests aux laboratoires l’ont prouvé. Et parlons de chiffres. Environ deux mille  hectares de terrains ont été rasés au cours de la guerre agressive  israélienne menée contre Gaza, ainsi que 410 mille arbres. Toutes les  zones frontalières sont vidées de leurs habitants, un désastre  démographique supplémentaire. En effet, pas moins de cinq mille unités  résidentielles ont été totalement détruites et plus de cinquante mille  partiellement. Les bombardements de maisons, d’usines, de sièges du  gouvernement, de mosquées, d’écoles et d’autres bâtiments ont laissé un  million et demi de tonnes de décombres… Cette guerre a laissé entre 8 et  9 mille tonnes de toutes sortes de déchets. A remarquer que les  décombres polluent et que les restes des munitions dont l’uranium  constituent un réel danger sur l’environnement.      La terre brûlée !         CPI : La politique  de la terre brûlée, que signifie-t-elle ? Les produits toxiques  représentent-ils un réel danger sur les plantes, les plantes qui sont un  élément essentiel de l’environnement ?      Dr. Youssef Ibrahim :  Pour ce qui est de la politique de la terre brûlée pratiquée par  l’armée israélienne dans sa guerre criminelle israélienne contre Gaza,  cette armée détruisait tout sur son passage : pierres, plantes, réseaux  d’eau et d’égouts. Ainsi, de grandes surfaces de terrains agricoles ont  été polluées, sans parler de l’entassement de la terre par le passage de  leurs lourds engins… Je vous confirme que les bombes au  phosphore blanc ont brûlé la couverture verte, une destruction immense  de l’environnement palestinien. Puis la propagation du phosphore blanc a  détruit l’environnement et a pollué les produits agricoles. Elle a  aussi laissé ses effets négatifs sur tous les éléments de  l’environnement : eau, air, sol, créatures…             Le message à envoyer              CPI : Quel message  voulez-vous envoyer concernant ce sujet ?      Dr. Youssef Ibrahim :  Nous envoyons un message urgent à toutes les organisations et  institutions s’intéressant à l’environnement, en particulier les  ministères arabes et islamiques de l’environnement. Nous les appelons à  rendre visite à la bande de Gaza pour travailler afin d’éliminer les  conséquences toxiques, ou du moins les alléger. Je voudrais également  appeler le bureau de l’environnement de la Ligue Arabe et ses  institutions, les centres arabes et islamiques de recherches concernant  la pollution de l’environnement à collaborer avec le bureau de  l’environnement de la bande de Gaza afin d’éviter la catastrophe humaine  et environnementale qui est sur le point de frapper la Bande. Nous  appelons aussi les institutions internationales travaillant dans les  domaines des droits de l’homme et de la santé à venir dans la bande de  Gaza pour voir la réalité du terrain et les conséquences dangereuses de  ces produits toxiques. Leurs effets néfastes commencent à affecter les  habitants de la Bande. La propagation des tumeurs de toutes sortes, de  la déficience rénale, des malformations de naissance sont des preuves  irréfutables.  | 
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