19/04/2010
  Une vue de la frontière-sud au niveau du village de Adaïssé. Des  mouvements de troupes de l’armée israélienne ont accompagné le lancement  de fusées éclairantes hier. Photo Ronit Daher  
          Liban-Sud  Israël a fait savoir à la Syrie  que Damas serait attaquée si le Hezbollah s'en prenait à lui. Cet  avertissement, publié par le « Sunday Times », a coïncidé avec des tirs  par l'armée israélienne de fusées éclairantes à Adaïssé alors que s'y  trouvait le député Ali Fayyad.
Israël ripostera immédiatement et visera la Syrie en cas d'une attaque  du Hezbollah contre son territoire. C'est du moins en substance ce qu'a  rapporté hier le quotidien britannique Sunday Times. Dans ses colonnes,  le quotidien a fait état d'un « avertissement secret » livré par les  services israéliens au président syrien Bachar el-Assad, dans lequel  Tel-Aviv affirme considérer le Hezbollah comme rien de moins qu'une  unité de l'armée syrienne. « Les représailles contre la Syrie seront  rapides et dévastatrices », a indiqué le quotidien. Ce développement  intervient au lendemain de déclarations de l'État hébreu indiquant que  la Syrie aurait livré au Hezbollah des missiles de type Scud. « Nous  ferons en sorte que la Syrie retourne à l'âge de pierre en détruisant  ses stations électriques, ses ports, ses dépôts de carburant et chaque  parcelle d'infrastructure stratégique du pays », a affirmé dans ce  contexte au Sunday Times un ministre israélien qui parlait sous  condition d'anonymat la semaine dernière.
Cet avertissement qui est parvenu à Damas par le biais d'une tierce partie servirait, selon le journal, à consolider de récentes déclarations effectuées par le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman. Ce dernier avait affirmé que « si une guerre venait à éclater, le clan des Assad perdra le pouvoir et ne régnera plus sur la Syrie ». Ainsi, la livraison par la Syrie de missiles longue portée est perçue comme une menace par Israël, et le ministre précité a affirmé dans ce contexte que « c'est la première fois qu'une organisation terroriste est équipée de missiles balistiques ».
« Nous  n'hésiterons pas à attaquer la Syrie si notre sécurité nationale s'en  trouve menacée. M. Assad le sait et il est en train de jouer avec le  feu », a ajouté le ministre israélien.Cet avertissement qui est parvenu à Damas par le biais d'une tierce partie servirait, selon le journal, à consolider de récentes déclarations effectuées par le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman. Ce dernier avait affirmé que « si une guerre venait à éclater, le clan des Assad perdra le pouvoir et ne régnera plus sur la Syrie ». Ainsi, la livraison par la Syrie de missiles longue portée est perçue comme une menace par Israël, et le ministre précité a affirmé dans ce contexte que « c'est la première fois qu'une organisation terroriste est équipée de missiles balistiques ».
Pour la Syrie, en revanche,  ces accusations demeurent totalement infondées et servent uniquement de  prétexte à l'État hébreu pour lancer une attaque contre Damas et se  garder de faire de quelconques concessions en vue d'une paix globale.  Ainsi, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, a-t-il  réitéré hier la position de Damas qui considère que ces déclarations  israéliennes ont pour unique objectif de « préparer la guerre ». Il a  rappelé qu'Israël se doit de se conformer au droit international et non  de s'en exempter par lui-même.
Fusées éclairantes à Adaïssé
La  chaîne de télévision LBCI reprenait, quant à elle, hier les propos d'un  responsable israélien qui a qualifié le climat prévalant actuellement à  la frontière libano-israélienne de « calme qui précède la tempête »,  car les ministres du gouvernement de Benjamin Netanyahu estiment que le  fait pour le Hezbollah de continuer à recevoir des armes « qui battent  en brèche l'équilibre militaire » est dangereux pour Israël.
C'est dans ce contexte que l'armée a publié hier un communiqué dans lequel elle a souligné que dans la soirée de samedi à dimanche « l'ennemi israélien a lancé des fusées éclairantes qui ont illuminé le ciel du village Adaïssé ». Dans les faits, le député du Hezbollah, Ali Fayyad, se trouvait à Adaïssé pour un meeting préélectoral en vue des prochaines municipales, ce qui, selon la chaîne de télévision LBC, a suscité la curiosité de l'armée israélienne qui a entrepris de faire patrouiller des véhicules militaires le long de la frontière et de lancer des fusées éclairantes. La Finul s'est immédiatement rendue sur place de même qu'une unité des services de renseignements de l'armée libanaise. M. Fayyad, de son côté, a rappelé que c'est « la première fois que l'armée israélienne lance des fusées éclairantes au-dessus des territoires libanais libérés », une action qu'il convient de mettre dans le cadre de manœuvres de provocation qui dénotent une escalade « clairement cautionnée par les États-Unis ». Le député du Hezbollah a par la suite indiqué que la situation est revenue à la normale dans le village, même si « la situation globale dans la région se dirige vers plus de tension ».
Dans le même temps, les journaux arabes et internationaux mettaient en garde hier contre une potentielle escalade à la frontière libano-israélienne. Ainsi, le quotidien saoudien al-Watan indiquait hier que « des informations en provenance de pays européens et de puissances régionales soulignent que la soupape de sécurité peut lâcher à n'importe quel moment » au Liban-Sud. « La recrudescence des incidents et des provocations ainsi que des confrontations entre l'armée israélienne d'une part et l'armée libanaise et les habitants d'autre part, additionnées aux menaces proférées par Tel-Aviv et aux avertissements de Washington » sont inquiétantes d'autant que les responsables libanais se sont montrés incapables de se mettre d'accord sur une réorganisation de la scène politique interne. Le quotidien al-Quds el-Arabi a quant à lui cité le roi de Jordanie, Abdallah II, qui a mis en garde contre « une guerre inéluctable entre Israël et le Hezbollah ». Ces propos du souverain hachémite ont été prononcés devant des élus du Congrès américain en marge du sommet sur le nucléaire. Le Times a pour sa part rapporté qu'Israël « est au courant d'entraînements suivis par des éléments du Hezbollah tendant à leur apprendre comment utiliser les missiles de type Scud ».
C'est dans ce contexte que l'armée a publié hier un communiqué dans lequel elle a souligné que dans la soirée de samedi à dimanche « l'ennemi israélien a lancé des fusées éclairantes qui ont illuminé le ciel du village Adaïssé ». Dans les faits, le député du Hezbollah, Ali Fayyad, se trouvait à Adaïssé pour un meeting préélectoral en vue des prochaines municipales, ce qui, selon la chaîne de télévision LBC, a suscité la curiosité de l'armée israélienne qui a entrepris de faire patrouiller des véhicules militaires le long de la frontière et de lancer des fusées éclairantes. La Finul s'est immédiatement rendue sur place de même qu'une unité des services de renseignements de l'armée libanaise. M. Fayyad, de son côté, a rappelé que c'est « la première fois que l'armée israélienne lance des fusées éclairantes au-dessus des territoires libanais libérés », une action qu'il convient de mettre dans le cadre de manœuvres de provocation qui dénotent une escalade « clairement cautionnée par les États-Unis ». Le député du Hezbollah a par la suite indiqué que la situation est revenue à la normale dans le village, même si « la situation globale dans la région se dirige vers plus de tension ».
Dans le même temps, les journaux arabes et internationaux mettaient en garde hier contre une potentielle escalade à la frontière libano-israélienne. Ainsi, le quotidien saoudien al-Watan indiquait hier que « des informations en provenance de pays européens et de puissances régionales soulignent que la soupape de sécurité peut lâcher à n'importe quel moment » au Liban-Sud. « La recrudescence des incidents et des provocations ainsi que des confrontations entre l'armée israélienne d'une part et l'armée libanaise et les habitants d'autre part, additionnées aux menaces proférées par Tel-Aviv et aux avertissements de Washington » sont inquiétantes d'autant que les responsables libanais se sont montrés incapables de se mettre d'accord sur une réorganisation de la scène politique interne. Le quotidien al-Quds el-Arabi a quant à lui cité le roi de Jordanie, Abdallah II, qui a mis en garde contre « une guerre inéluctable entre Israël et le Hezbollah ». Ces propos du souverain hachémite ont été prononcés devant des élus du Congrès américain en marge du sommet sur le nucléaire. Le Times a pour sa part rapporté qu'Israël « est au courant d'entraînements suivis par des éléments du Hezbollah tendant à leur apprendre comment utiliser les missiles de type Scud ».
Réactions en chaîne
Les  députés du Hezbollah ont réagi hier à ces développements. Ainsi, le  député Ali Fayyad a-t-il indiqué que « le fait pour les États-Unis  d'avaliser les accusations infondées d'Israël est de nature à encourager  Tel-Aviv à lancer une opération offensive contre le Liban ». Plus  confiant, le député Mohammad Raad a estimé que le Liban est entré dans  la phase de « l'équilibre de la dissuasion avec l'ennemi israélien ».  Prenant l'exemple de l'incident de Abbassiyé, il a rappelé que les  habitants de la région avaient, le lendemain de l'incident, retiré les  fils barbelés posés par l'ennemi. « Israël n'a rien pu faire, en dépit  de toute sa force, car la résistance est soutenue par la population »,  a-t-il dit. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Ali Abdallah, a  pour sa part refusé qu'une quelconque enquête puisse être menée dans  l'affaire des missiles Scud. « En supposant que ces missiles existent  vraiment, pourquoi personne ne lance une enquête sur l'arsenal détenu  par Israël ? » s'est-il interrogé. Le ministre de l'Agriculture, Hussein  Hajj Hassan, a de son côté estimé que, malgré tout, « la lecture de la  conjoncture actuelle ne laisse pas présager une guerre ».