Après le rapport Goldstone, le rapport Falk est combattu par la daytonesque administration palestinienne
Par Al Jazeera
L'autorité de Ramallah se bat bec et ongles pour  ajourner jusqu'en juin prochain la discussion du rapport de Richard  Falk, le rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme dans  les territoires palestiniens occupés depuis 1967, sur Gaza, et pour  l'effacer de l'ordre du jour de la réunion du Conseil des Nations Unies  aux droits de l'homme consacrée à la Palestine, qui se tient ce mois de  mars à Genève.                        
Combats de rue à Al-Qods, le 28 février 2010 (Ahmad Gharably/AFP)
Ibrahim Khreicheh, observateur permanent pour la Palestine aux Nations  Unies à Genève, a déclaré à Al Jazeera que le but de  l'ajournement est de "permettre d'accorder l'attention nécessaire aux  trois rapports que l'autorité considère comme prioritaires, parmi  lesquels le rapport Goldstone". 
 Monsieur Khreicheh a indiqué que le rapport en question contenait des  informations imprécises, contrairement au rapport Goldstone, et ajouté  que l'autorité souhaitait qu'il englobe l'ensemble des violations  israéliennes dans les territoires occupés. 
 Une vingtaine d'organisations juridiques et d'associations civiles ont  aussitôt dénoncé la manœuvre de la délégation palestinienne à Genève  ainsi que les attaques personnelles formulées à l'encontre de Richard  Falk. Elles ont adressé une lettre à Mahmoud Abbas lui demandant de  confirmer le rapport Falk sur l'ordre du jour de la réunion. Elles ont  par ailleurs rappelé que Richard Falk avait été violemment combattu par  les sionistes et accusé d'antisémitisme, qu'il avait été à plusieurs  reprises interdit d'accès aux territoires, et détenu puis remis dans  l'avion par lequel il était arrivé. 
 On est en droit de se demander quels sont les deux autres rapports "prioritaires"  invoqués par l'autorité collaborationniste, et de s'interroger sur sa  volonté de noyer la guerre contre Gaza dans "l'ensemble des  violations dans les territoires occupés". 
 N'oublions pas que le rapport Goldstone, dont l'auteur est connu pour  son sionisme avéré et revendiqué, avait en son temps fait l'objet de la  même procédure d'ajournement par la clique abbasso-dahlanienne. 
 A présent qu'elle a rendu ses armes à l'occupant et cru effacer des  mémoires la lutte de libération armée, la marionnette de Ramallah vit  dans l'angoisse des rapports des institutions internationales qui n'ont  jamais fait peur à personne.
 Heureusement, et l'histoire l'a toujours prouvé, le destin des peuples  qui veulent se libérer ne se joue pas sur les podiums mais dans la rue.
- Présentation du rapport Falk sur le site des Nations Unies.
- Rapport Goldstone.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13503&type=analyse&lesujet=Collabos