Gilad Atzmon
          Des responsables israéliens gouvernementaux et parlementaires  ont sévèrement critiqué l’intention du gouvernement britannique  d’expulser un ‘diplomate’ israélien ‘sans le nommer’, en réponse à  l’utilisation de ses passeports dans l’assassinat, à Dubaï, du  Combattant pour la Liberté du Hamas, Mahmoud al-Mabhouh.         
Le parlementaire à la Knesset Aryeh Eldad (du parti de  l’Union nationale) ne fait pas montre de beaucoup de respect envers les  Britanniques, qu’il compare à des chiens : « Je pense que les  Britanniques se comportent de manière hypocrite et je ne veux pas  offenser les chiens, à ce propos, car certains chiens sont on ne peut  plus loyaux », a-t-il déclaré à la chaîne Sky News.
Un autre député à la Knesset, Michael Ben-Ari, est allé  encore un peu plus loin : « Si, les Britanniques sont sans doute des  chiens, sauf que ça n’est pas à nous qu’ils sont fidèles, mais bien  plutôt à un système antisémite... » Ces deux parlementaires sionistes, Eldad et Ben-Ari, semblent tomber  d’accord sur le fait que les Britanniques sont des clebs, mais ils sont,  quelque part, froissés par la déloyauté de leurs fidèles compagnons  envers l’Etat juif. L’on peut se demander pour quelle raison les  Israéliens attendent de leurs « clébards british » qu’ils soient  fidèles ? La réponse est simple : parce que les hommes (et les quelques  femmes) politiques britanniques leur sont extrêmement « fidèles » et ce,  depuis belle lurette.
Depuis des années, le gouvernement travailliste est  soutenu financièrement par des mécènes sionistes, sous la houlette de  Lord Levy. En retour, le gouvernement britannique a lancé une guerre  israélienne illégale (contre l’Irak). Il n’a cessé de soutenir la  barbarie israélienne de A jusqu’à Z, Tony Blair ayant notamment manifesté son soutien  honteux aux crimes perpétrés par Israël au Liban (en été 2006). Tony  Blair est « un véritable ami de l’Etat d’Israël », affirmait le Premier  ministre israélien de l’époque, Ehud Olmert.
Mais il est aussi possible que Ben-Ari et Eldad ne  fassent pas allusion aux Britanniques en général. Ils ne font peut-être  même pas référence au parti Travailliste. Ils font peut-être allusion à  une personne en particulier qui, pour une raison ou une autre, aurait  dérogé à leur exigence absolue d’allégeance générale. Comme mes lecteurs le savent, cela fait pas mal de temps que j’insiste  sur le fait que des mesures sérieuses doivent être prises afin de  vérifier et de passer au peigne fin les liens de David Milliband avec  Israël. Le ministre britannique des Affaires étrangères Miliband est  listé sur un site officiel de propagande israélienne en tant qu’auteur  de bourrage  de crânes sioniste (hasbara). Ce même Miliband déployait hier  encore des efforts énormes pour modifier la loi de Juridiction universelle  britannique à seule fin de faciliter aux criminels de guerre  israéliens leur shopping sur Oxford Street à l’occasion des soldes du  Boxing Day.
Quelques semaines à-peine après que « Tsahal » eut lancé  son agression génocidaire contre la population de Gaza, le même  Miliband visitait Sderot « afin de montrer sa solidarité » avec les  Israéliens. Voici ce qu’il a trouvé le moyen de déclarer alors : « Il  est très important que des pays tels que le mien et d’autres montrent  leur solidarité avec les habitants de Sderot ». Cette déclaration  idiote, fait par un ministre lige de premier plan, fut évidemment  interprétée comme un feu vert leur permettant de réduire Gaza à un tas  de gravats.
David Miliband, qui n’a cessé d’être extrêmement loyal  envers Israël, a dû sentir le vent du boulet. Il a dû renoncer à un  trophée politique. Conformément à la culture de l’embobinage  travailliste, il a expulsé un diplomate israélien « non nommé ».  Miliband a peut-être réussi à se payer la tête de Ben-Ari et d’Eldad,  mais à moi, il ne la fera jamais. Etant un interventionniste  droit-de-l’hommiste, Miliband n’a pas cessé d’être un adepte de la pire  idéologie existant sur terre, j’ai nommé le sionisme.
Les British ont intérêt à piger qu’Israël a utilisé non  moins de quinze passeports britanniques falsifiés. Les Israéliens, à  l’évidence, étaient persuadés qu’ils feraient leur coup comme si de rien  n’était. Avec un auteur de bourrage de crânes sioniste patenté à la  tête du Foreign Office et la moitié des ministres du cabinet fantôme  appartenant aux Amis Conservateurs d’Israël, le (kangourou) Mossad avait  toutes les raisons de croire qu’il avait effectivement la politique  britannique dans la poche.
Si Miliband veut nous convaincre qu’il est fidèle à son  Royaume et à ses concitoyens, il ferait mieux de nommer le diplomate  « non nommé » qu’il vient de décider d’expulser. Il ferait mieux aussi  de nous filer la liste des Sanayim (les agents sionistes dormants  kollabos) opérant au sein du ministère britannique de l’Intérieur, qui  ont rendu possible cette entourloupe.
* Gilad Atzmon est  écrivain et musicien de jazz, il vit à Londres. Son dernier CD : In Loving Memory of America.