Comité populaire de résistance contre le Mur et les colonies
Mahmoud Zwahre, membre particulièrement  actif du Comité Populaire de Résistance contre le Mur et les Colonies de  Ma’sarah, a été brutalement agressé au check-point du Container près de  Bethléem le 2 mars 2010.
Il se rendait à une réunion à  Ramallah lors que sa voiture a été arrêtée. Reconnu par un officier de  la police de la Frontière en service à ce check-point, à cause des  manifestations hebdomadaires qui se déroulent à Ma’sarah depuis 3ans ½,  il y a été retenu pendant près de deux heures, au cours desquelles ses  affaires et sa voiture ont été soumises à une fouille agressive.  Lui-même a été placé, sans raison évidente, dans une salle  d’interrogatoire.
Dans cette salle, et en l’absence de témoins, M Zwahre a  été frappé à coups de poings, de pied, et de crosse, par l’officier  pendant plus de dix minutes. Pendant ce tabassage l’officier lui a  expliqué que les coups étaient destinés "à lui faire comprendre la  leçon", parce qu’il l’avait vu aux manifestations. Il a aussi menacé de  l’arrêter. M Zwahre a finalement été relaché. Il souffre de blessures  légères et de contusions, et a l’intention de porter plainte contre  l’officier.
Pour plus d’informations, contacter : Mahmoud Zwahre  +972.599.586.004 (anglais et arabe) Jonathan Pollak  +972.546.327.736 (anglais et hébreu)
Ce mauvais traitement subi par M Zwahre au check-point  aujourd’hui fait partie d’une campagne plus vaste menée par Israël pour  étouffer la lutte populaire des Palestiniens. Ces derniers mois ont vu  l’arrestation de dizaines de personnes engagées dans la protestation  contre le Mur et les colonies, souvent pour des motifs discutables, ou  même sans qu’on ait rien à retenir contre eux.
Dans le seul village de Ma’sarah, où réside M Zwahre,  l’armée et le Shin Beth ont émis des menaces claires contre des membres  du Comité populaire à cinq occasions entre le 29 décembre 2009 et le 15  janvier 2010. Ces menaces, essentiellement proférées au cours de  descentes nocturnes dans le village, avertissaient entre autres que les  membres du comité populaire seraient battus et arrêtés s’ils  continuaient à mobiliser et à organiser des manifestations.
Au cours de l’une de ces descentes nocturne dans la  maison de Mahmoud Zwahre et dans celle de Mohammad Brejia, les soldats  les ont avertis tous les deux qu’il y aurait des conséquences s’ils ne  cessaient pas d’organiser la protestation dans le village. M Zwahre a  même été averti qu’un enfant pourrait y laisser la vie, laissant  entendre que la responsabilité de la répression et le coût à payer  incombera au Comité Populaire.
Vendredi dernier 26 février 2010, l’armée a fait une  nouvelle descente au petit matin dans la maison de M Brejia, prélude au  siège que l’armée a maintenu dans le village toute la journée pour  empêcher la manifestation hebdomadaire d’avoir lieu. Quand la  manifestation a quitté la mosquée du village pour gagner ses terres  situées au-delà du Mur, elle a été attaquée par des soldats postés sur  les toits à l’entrée du village.
Des manifestations hebdomadaires se tiennent dans le  village de Ma’sarah depuis novembre 2006, pour protester contre la  spoliation de terres appartenant à Ma’sarah et aux huit villages  environnants, dans le sud du district de Bethléem. Les manifestations  ont commencé quand Israël a entrepris la construction du Mur à cet  endroit, et ce qui amènera l’extension du bloc de  colonies de Gush Etzion.
traduction ; FL, Afps