Gaza - 30-08-2009 |
Par Eva Bartlett
Les pères sont malades ou handicapés, et les enfants sont pour la plupart d'âge scolaire, ce qui signifie pas de salaire, mais plus des trous dans les dépenses familiales.
Certains des hommes au chômage maintenant travaillaient en Israël, mais ces emplois ont été perdus lorsque les frontières ont été fermées aux travailleurs palestiniens après la seconde Intifada [soulèvement]. Avec 95% des industries de Gaza à l’arrêt depuis le siège israélien et les attaques, et sans ciment, le secteur du bâtiment n’offre pas de travail à Gaza.
Saud dormait – non pas pour échapper au jeûne du Ramadan, mais pour essayer d'échapper à la douleur et à la psychose qui se développent quand il ne peut pas prendre ses médicaments. Il n'a pas de médicament, il n'y en a pas dans Gaza, lui a dit sa femme il y a quelques semaines. Même situation aujourd'hui, mais encore pire pour Saud.
Le groupe de familles dans ce secteur n’a vraiment aucune perspective de joie, et cela se voit sur leurs visages et dans leurs attitudes. Hadwa est assis seul, les épaules voûtées et répond toujours "sauer bin aysch, aiyishiin," [qu'est-ce que je peux faire, je suis vivant].
Pourtant, ils sont accueillants, sans rien à offrir, mais essaie toujours de le faire quand même. Les invitations à l’Iftaar viennent de toutes les familles, mais aujourd'hui ce n'était pas possible.
Plus tard, après la rupture du jeûne au bord de la mer, un ami me parle de son souhait de se marier. Mais comme la plupart des jeunes hommes à Gaza, il ne peut pas se le permettre. Un mariage coûte 12.000 $; si vous faites au plus simple, cela coûtera peut-être 9000 $.
Il parle aussi de son désir de reprendre ses études à Gaza, des études de troisième cycle, et comment c’est du domaine de l’impossible, il ne peut pas payer les plus de 1000 $ pour une année.
Le 7ème jour de Ramadan se termine alors que je suis assise à écouter les moteurs des pêcheurs palestiniens, revenant ou partant en mer, et à me demander ce qui les attend, à espérer qu’ils prendront quelque chose, à espérer que la marine israélienne décidera d’ignorer ce qui est sûrement des ordres d’au-dessus et qu’ils ne tireront pas ou qu’ils n’enlèveront pas les pêcheurs. Yarayt [si seulement].
Dans le quartier où vit la famille al Bateran, après la rue Zarga, juste à l’extérieur de la ville de Gaza, l'ambiance était plus lourde, triste. Ils vivent dans la pauvreté et ils n'ont aucun espoir de s’en sortir. Dans la plupart des familles que je connais, il n'y a pas d'hommes jeunes, pas de soutien de famille.
Les pères sont malades ou handicapés, et les enfants sont pour la plupart d'âge scolaire, ce qui signifie pas de salaire, mais plus des trous dans les dépenses familiales.
Certains des hommes au chômage maintenant travaillaient en Israël, mais ces emplois ont été perdus lorsque les frontières ont été fermées aux travailleurs palestiniens après la seconde Intifada [soulèvement]. Avec 95% des industries de Gaza à l’arrêt depuis le siège israélien et les attaques, et sans ciment, le secteur du bâtiment n’offre pas de travail à Gaza.
Saud dormait – non pas pour échapper au jeûne du Ramadan, mais pour essayer d'échapper à la douleur et à la psychose qui se développent quand il ne peut pas prendre ses médicaments. Il n'a pas de médicament, il n'y en a pas dans Gaza, lui a dit sa femme il y a quelques semaines. Même situation aujourd'hui, mais encore pire pour Saud.
Le groupe de familles dans ce secteur n’a vraiment aucune perspective de joie, et cela se voit sur leurs visages et dans leurs attitudes. Hadwa est assis seul, les épaules voûtées et répond toujours "sauer bin aysch, aiyishiin," [qu'est-ce que je peux faire, je suis vivant].
Pourtant, ils sont accueillants, sans rien à offrir, mais essaie toujours de le faire quand même. Les invitations à l’Iftaar viennent de toutes les familles, mais aujourd'hui ce n'était pas possible.
Plus tard, après la rupture du jeûne au bord de la mer, un ami me parle de son souhait de se marier. Mais comme la plupart des jeunes hommes à Gaza, il ne peut pas se le permettre. Un mariage coûte 12.000 $; si vous faites au plus simple, cela coûtera peut-être 9000 $.
Il parle aussi de son désir de reprendre ses études à Gaza, des études de troisième cycle, et comment c’est du domaine de l’impossible, il ne peut pas payer les plus de 1000 $ pour une année.
Le 7ème jour de Ramadan se termine alors que je suis assise à écouter les moteurs des pêcheurs palestiniens, revenant ou partant en mer, et à me demander ce qui les attend, à espérer qu’ils prendront quelque chose, à espérer que la marine israélienne décidera d’ignorer ce qui est sûrement des ordres d’au-dessus et qu’ils ne tireront pas ou qu’ils n’enlèveront pas les pêcheurs. Yarayt [si seulement].
Source : http://ingaza.wordpress.com
Traduction : MG pour ISM